Bruyères sur Oise : Son histoire
Le site est également habité durant l’Antiquité, comme l’atteste la découverte de vestiges d’une villa gallo-romaine sur l’île des Aubins (île créée artificiellement en 1973 par le creusement d’un canal). Le lieu est cité pour la première fois en 797 sous le nom de « Brogaria » dans un acte de donation du comte Theubald à l’abbaye de Saint-Denis.
Bruyères sur Oise : Ses habitants
Le village était à l’époque plus concentré sur une parcelle près de l’Oise limitant ainsi les attaques éventuelles. Cette parcelle était dénommée « île des Aubins »
- Aubain : étranger qui n’était pas naturalisé dans son pays de résidence du latin alibi « ailleurs »
- Aubin : allure défectueuse d’un cheval qui galope avec les jambes de devant et trotte avec celles de derrière et inversement.
Bruyères sur Oise : Ses origines
Le nom de la commune n’apparaît dans l’écrit qu’en 799 à l’occasion d’une donation à l’abbaye de Saint-Denis. Proche de l’Oise, la « Terre des Aubains » fut pour sa part donnée à l’Abbaye du Val par Mathieu III, comte de Beaumont (XIIème siècle).
L’église dédiée à Saint Vivien fut, pour la première fois semble-t-il, construite à la fin du VIIIème siècle. Elle fut reconstruite au XIIIème siècle en pierre de taille, notamment pour abriter un reliquaire de Saint Vivien, en cuivre jaune repoussé, du XIIème et début du XIIIème siècle. Lors de la guerre de 1939-1945, le clocher Roman fut en partie détruit par l’armée allemande ; une flèche d’ardoise pyramidale fut élevée quelques années plus tard, au dessus de la tour de pierre restaurée avec soin. La famille de Maupeou possédait au XVIIIème siècle un joli château classique à tourelles, avec un parc aux allées ombragées et aux pièces d’eau à l’image de Versailles et que l’Oise alimentait. Lors des évènements révolutionnaires, le château fut fouillé et l’on découvrit…sept balles de café, entreposées avant l’émigration des propriétaires. Cela suffit pour déclencher le scandale et la démolition du château et du parc !
De ce parc, devenu lieu historique, car, à cet emplacement existe toujours le puits du château, ne subsiste qu’une petite superficie plantée d’arbres fruitiers. C’est une ferme, bâtie avec les pierres de l’édifice seigneurial, qui a remplacé le château des Seigneurs de Maupéou.
Bruyères sur Oise : Ses édifices
Un groupement humain existait à Bruyères, à l’âge de pierre, comme en témoignent les silex taillés et polis retrouvés à la «Fosse Tablette». Une villa gallo-romaine à péristyle, particulièrement importante (110 mètres de façade) a été repérée sur le territoire communal par une mission photographique. Des prospections ont permis d’étudier une succession d’occupations humaines s’échelonnant de la Têne ancienne (2ème âge du fer, Vème siècle avant JC) jusqu’au moyen âge (IX ème siècle après JC). Cette étude minutieuse montre également l’importance des variations du cours de l’Oise et l’amplitude des ses crues durant des millénaires. De nombreux sites gallo-romains ont été répertoriés : Il a été retrouvé, sur l’Ile des Aubins, sous quelques centimètres de vase une grande pierre plate. Après aspiration de plusieurs dizaines de mètres cube de vase, il a été relevé de nombreuses pierres également taillées mais désolidarisées, ne permettant pas d’en définir l’utilisation. En aval, un alignement parfait de huit pierres conforte l’idée d’une construction et il semblerait que d’autres soient placées dans le même alignement ; cependant, aucune date de l’ouvrage ne peut être avancée.
Bruyères sur Oise : Ses monuments et lieux de visite
L’église Saint Vivien fut bâtie entre la première moitié du XIIe siècle et la fin du XIIIe siècle. Le clocher roman fut en partie reconstruit après la guerre, en 1960. Il abrite une cloche fondue en 1677. A l’intérieur, l’édifice possède une poutre de gloire, des chapiteaux romans, dont un ange musicien, un autel du XIVe siècle, de grandes statues en bois polychrome de saint Paul et de l’évêque saint Vivien (XVIe siècle), et un lutrin en fer forgé du XVIIIe siècle. La commune accueille en partie l’aérodrome de Persan Beaumont. Il accueille un groupement d’initiation au parachutisme sportif et ascensionnel ainsi qu’une piste ULM.
Bruyères sur Oise : Son blason
Pendant le mandat de 1995 à 2001, Mrs Claude Schilmöller et Alain Garbe, ont souhaité donner une identification à la commune de Bruyères sur Oise basée sur ses origines et son évolution. Ils se sont attachés les services de Mr Jean-Paul Gassowski, spécialiste de l’héraldique, ayant eu à répondre à ce type de demande.
Les recherches de quelques administrés comme Mrs Sonzonni, Combaz, Parel etc… ont été très précieuses, nous permettant de bien connaître notre commune pour déterminer la représentation de ce blason.
Après plusieurs ébauches, nous avons dû demander à la famille Maupeou et en particulier aux comtes de Maupéou de Versailles et d’Ableiges, l’autorisation d’utiliser le porc-épic et la devise qui appartenait au seigneur de Maupéou grand chancelier de France.
Avec leurs accords, nous avons proposé à la commission nationale d’héraldique au Ministère de la Culture l’autorisation de réaliser notre futur blason, pour être certain que celui-ci n’était pas déjà réalisé par une autre commune.
La commission a suggéré quelques modifications du projet initial, reprenant chaque élément, mais ne conservant que le porc-épic, une gerbe de blé, une roue dentée, la péniche et les deux identifications de l’oise et du bras mort comme le montre l’ébauche en haut à gauche
Nous avons souhaité conserver le projet proposé et le Blason de la commune a été officialisé après la commission nationale héraldique du 12 novembre 1996 et leurs remarques.
- Les armes de Bruyères sur Oise se blasonnent ainsi :
Ecartelé : au premier d’argent au porc-épic de sable,au deuxième de sinople aux trois gerbes de blé d’or, au troisième de gueules aux trois roues d’engrenage d’or, au quatrième d’argent aux deux fasces d’azur, la première chargée d’une péniche d’or, la seconde affaissée.
- Devise :
numquam nisi lacessitus (il n’attaque que s’il est attaqué)
C’est uniquement cette représentation ci-dessous qui figure sur les documents municipaux.
Bruyères sur Oise : Ses Maires
Dates | Noms |
---|---|
1790/1792 | Etienne Philippe Bercher, fermier de la Seigneurie |
1792/1795 | Pierre Auvray, berger |
1795/1808 | Louis Lheurin, cultivateur. Agent municipal (1795-1800), maire (1800-1808) |
1808/1837 | Florent Drouillet, cultivateur |
1837/1859 | Stanislas Drouillet, cultivateur |
1859/1870 | Félix Auvray, cultivateur |
1870/1884 | Victor Xavier Gauthier, cultivateur |
1884/1896 | Louis-Eugéne Dupont, cultivateur |
1896/1903 | Arthur Dupont, cultivateur |
1903/1911 | Félix Auvray (fils), cultivateur |
1911/1912 | Louis Rivière, cultivateur |
1912/1919 | Georges Latour, boucher |
1919/1923 | Octave Dervellois, instituteur retraité |
1924/1926 | Louis Rivière, cultivateur |
1926/1929 | Octave Dervellois, instituteur retraité |
1929/1930 | Théodule Lantez, ouvrier agricole, coiffeur |
1930/1935 | Lucien Corbie, employé de chemin de fer |
1935/1944 | Robert Périn, employé de chemin de fer (délégation spéciale 1943-44) |
1944/1945 | Robert Périn, employé de chemin de fer |
1945/1950 | René Rimbert, employé de chemin de fer |
1951/1956 | Paul Desjardins, couvreur zingueur |
1956/1965 | Robert Périn, retraité S.N.C.F. |
1965/1979 | René Duforestel, courtier d’assurances |
1979/1983 | Alain Violette, ingénieur informaticien |
1983/1989 | Claude Schilmöller, instituteur spécialisé |
1989/1995 | Claude Genzardi, photograveur |
1995/2001 | Claude Schilmöller, instituteur spécialisé |
2001/2008 | René Barbier, cadre BTP |
2008/2012 | René Barbier, retraité BTP |
2012/2014 | Alain Garbe, retraité RATP |
2014/ | Alain Garbe, retraité RATP |